A l'heure où ce numéro paraît, M. Le Myre de Vilers est à Madagascar.
Il va tenter un dernier effort de conciliation auprès du gouvernement de Tananarive.
Nous saurons bientôt s'il a réussi et si nous évitons cet ennui d'une expédition lointaine, pénible et coûteuse.
Au point où en sont les choses, il n'est pas possible de reculer ; certains agents étrangers ont encore excité et développé mauvaise foi naturelle aux Malgaches et nous ne pouvons plus longtemps supporter le manque d'égards véritable auquel nous sommes en butte.
Mais il faudra, si les choses ne s'arrangent, dépenser beaucoup d'argent, voir couler encore le sang français ; c'est pourquoi nous espérons que les arguments de M. Le Myre de Vilers prévaudront.
L'habile envoyé de la France connaît admirablement le pays où il va et les gens auxquels il a affaire.
Il s'est fait comme une spécialité de débrouiller les affaires coloniales.
Il s'y est déjà distingué, nous souhaitons qu'il ne démente pas cette fois le brillante réputation qui lui ont value ses précédents succès diplomatiques.